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Je marche dans vos pas
Ecrite en 2015 je remets cette poésie au goût du jour avec une nouvelle photo de juillet 2016.
(Les berthes sont de grands pots d'alu pour transporter le lait)
En 2017 je la relis cette poésie et je la trouve jolie
LES ENFANTS EN 2015
LES ENFANTS EN 2016
Antoine est resté en provence cette année, il a 17 ans. Voici les quatre plus jeunes en 2017.
Je marche dans vos pas,
Un petit matin frais d'un mois d'août embrumé
où mes pas maladroits glissent sur le pavé,
en pleine observation à me soucier du temps
je sais que vient l'automne et je vais lentement
traverser mon village du lavoir à l'église
en passant par les champs où l'été agonise.Je ferme le portique. Je vais suivre vos pas.
Les vacances finies vous êtes loin déjà.
Et je repense à vous, je me balade ainsi
toujours à m'extasier des choses de la vie.Entre les fermes lasses s'étirent jusqu'au port
des petits carrés verts et des rectangles d'or,
et j'aperçois là-bas les foins empaquetés,
les moutons et les vaches affairés et comblés
d'herbes grasses et belles. Les oiseaux se bataillent
très occupés qu'ils sont à gaver leur marmaille,
quelques barques perdues au milieu des herbages
chuchotent des légendes du temps des marécages.Ah le soleil se lève et l'aventure inspire
dans ces terres que la mer épuise à recouvrir !L'horizon fume encore. Tout au bout de la rue
le village s'agite, il n'a pas d'autre issue
que s'éveiller au cri du coq qui se déchaîne
soutenu par sa cour déjà gavée de graines.
La boulange s'active et les chats baguenaudent.
Les Berthes s'impatientent et les chiens échafaudent
des plans sur la comète.. rejoindre le fournil
où traînent sur le pavé des miettes en exil.
Le patron du bistrot installe sa tablette,
à midi ce sera des poireaux vinaigrette !
Le bazar fait le plein, les livreurs déchargent
et là-bas les pêcheurs sifflent en vidant leur barge.Ici sont assiégés les murs étouffés
par des grappes de lierre fermement incrustées.
Les liserons s'affolent au moindre courant d'air,
les hortensias fanés d'un trop plein de lumière
même pâlis colorent le préau du moulin,
je passe la fontaine. Caresses de la main.
Sur le bord des fenêtres, restent les géraniums
coriaces d'avoir été soignés au minimum
et le monde s'éveille devant son pas de porte.
Deux grands gaillards discutent d'une voix un peu forte
et les dames s'inquiètent des nouvelles du jour
et des gosses joyeux me souhaitent le bonjour.La vie est ainsi faite de choses très ordinaires !
Quand les cloches ont sonné passant le cimetière
je remonte mon col. Les fidèles en silence
se pressent à la messe, c'est vrai que c'est dimanche
moi je vais voir la mer puisqu'elle est à deux pas
et sur le sable blanc je vais suivre vos pas.
Catherine Pallois Tous Droits Réservés
Tags : enfants, matin, automne, légendes, souvenirs, les pas
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Commentaires
Copié/collé de commentaire d'Evelyne sur Fb : Je viens de relire ta jolie poésie Catherine....
Oh ! quelle belle page de vie... et avec cette musique une étrange mélancolie s'installe. J'aime vraiment cette évocation d'un jour qui s'éveille sur tes pas...
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Lundi 14 Mai 2018 à 08:57
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Des pas qui vont se recouvrir au fur et à mesure du temps et qui se reformeront à Noël un moment
bonne journée
bises
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copié/collé du commentaire de Sabine sur facebool :
Sab NePal Ah cette douce mélancolie .... mais de nouveaux pas se dessineront très prochainement! Vivement JuilletRépondre