• L'eau ce miracle

    Nous sommes si loin de ces sécheresses terribles. L'eau dans les régions désertiques y est plus précieuse que n'importe quel trésor. Je dois absolument cesser de me plaindre de la pluie qui tombe si souvent dans ma belle région de France.

    En souvenir de ma découverte du sahara Algérien.

    Une toile magnifique de Sand Coatanlem qui expose dans le blog de Miriam Peters Rouyer elles sont toutes les deux artistes peintres. Le lien du blog est intégré.

    L'eau ce miracle

    Merci à l'auteur de cette belle vidéo et pour cette magnifique musique

    Youtube Auteur Baghdad4dragon 

    موسيقى تركية حزينه

    الماء معجزة

    L'eau ce miracle,

    * Que dire quand le soleil chez moi fait des caprices !
    souvent les yeux au ciel, je blâme l'injustice
    à le chercher sans cesse derrière les gros nuages
    qui cachent ses rayons, le tiennent en otage
    au-dessus du pays regorgeant de verdure
    trempé par des cours d'eau filant dans la nature
    pourtant toujours superbe sous des tonnes de pluie.
    Ecoute comme je râle d'être noyée ainsi !

    - Comment te dire qu'ici par ironie du sort
    j'endure cruellement ce manque qui fait du tort.
    Fatale en ma région, il faut apprivoiser
    cette grande sécheresse sur les dunes ocrées
    balayées, modelées par des souffles bouillants
    qui les métamorphosent les sculptent lentement.
    L'astre-roi dominant me met bien au défi
    de préférer l'averse qui sauverait ma vie.

    * Sous l'orage d'été exhalent les odeurs
    des fleurs des champs joyeuses et fières de leurs couleurs.
    Pendant la saison belle de la coupe des blés,
    rien ne semble meilleur alors que respirer
    dans les petits sentiers l'aubépine sauvage,
    d'admirer les sureaux en fleurs près du village.
    Dans les herbages tendres mes vaches en habits roux
    se gavent, se régalent les pattes dans la gadoue.

    - Peux-tu sentir la force de cette mer de sable ?
    ou jamais rien ne pousse qu'en formes improbables,
    instables de mouvances courtisées lentement,
    par le rythme alangui des dromadaires allants
    imperturbablement. La fournaise, la torpeur
    qui assèchent les oueds au dam du voyageur
    me font quelquefois croire encore au mirage
    devant l'armoise rare, le tamaris sans âge,

    * alors que la fraîcheur des rivières magnifie
    tes iris dorées aux coeurs épanouis.
    Sous les saules gourmands des ondées bienfaisantes,
    les liserons frétillent dans leurs jupes troublantes,
    enlacées de pervenches violines fascinées
    par les fougères ivres à se multiplier.
    Ici l'eau qui noie tout notre territoire
    inéluctablement me met au désespoir !

    - Pense qu'il faut un point d'eau pour me sauver la vie !
    Que faire d'autre que marcher, marcher à l'infini
    sur les pistes furtives qui s'éclipsent en silence,
    fouiller cet horizon dépouillé de romances,
    nomade comme un marin qui vogue de port en port,
    y trouver son escale et espérer encore,
    jusqu'à ce que je puisse le soir à la veillée,
    soulager mes enfants, enfin les abreuver.

    * C'est vrai qu'il en faut peu pour qu'ils se sentent bien !
    Près des rives, les miens se frayent des chemins
    couchent en s'amusant les roseaux sous leurs pieds,
    ceux-là qui dodelinent pour encore mieux charmer
    les prêles délicates perdues dans les buissons.
    Ils aiment à pêcher les truites sans hameçon
    qui dansent dans le courant, s'esquivent du jeu cruel.
    Le bonheur de nos gosses se rejoint et se mêle,

    - et ce contentement par la grâce de Dieu
    au pays de la soif fait apprécier le peu !
    Au bout d'un jour torride la nuit tombe glacée,
    et dans ce paradis les tentes sont dressées.
    Aux branchages d'éthels, les guerdas accrochées,
    le thé sublimissime aux gorges desséchées
    se délecte goutte à goutte jusqu'à te faire rêver
    toi qui écrit pour moi, si loin de ma contrée.

    * Je vois ton oasis comme un jardin d'Eden
    au cœur d'un brasier, où l'eau est souveraine.
    Mes chênes vigoureux vibrent de chants d'oiseaux
    qui gazouillent en chœurs même s'il ne fait pas chaud,
    une fringale d'énergie se repend sur le sol,
    et les cigognes me quittent en prenant leur envol
    pour rejoindre les terres arides et sauvages
    dont elles connaissent bien la quiétude du sage,

    - Je les vois si confiantes aux tours des minarets !
    Retrouvant les palmiers chargés plus qu'il faudrait,
    les fleurs de grenadiers, les figues généreuses
    dans les patios ombrés aux senteurs capiteuses,
    les treilles alourdies de grappes parfumées
    où les fruits saturés de sucre vont éclater.
    L'eau file dans les rigoles et préserve nos vies,
    elle est sciemment dosée, gâcher est interdit.

    * Est-ce un cadeau du ciel ou bien un don de Dieu ?
    L'eau, ce miracle dont l'intérêt nous émeut.
    Rompue d'austérité, tu voudrais être ici,
    j'aspire à la chaleur et je maudis la pluie !
    Sur des questions pratiques, l'eau peut interpeller
    l'une qui en a trop et l'autre pas assez.
    N'user que d'essentiel pourrait être un enjeu
    pour ceux dont l'abondance rendrait bien trop précieux.

    Catherine Pallois C'était hier Tous Droits Réservés -  08/13

    L'eau ce miracle

    J'ai toujours aimé le désert je m'y suis sentie chez moi dès que j'y ai posé mes pieds nus dans le sable. J'ai eu la chance d'en traverser et découvrir une infime partie. En fait, toute la partie Nord du désert Algérien entr'autres Ghardaïa cette perle dont je parle avec tout l'amour qu'il m'a été possible de transcrire, dans "vivre sa destinée" ICI .  j'étais si jeune mais je me souviens de ces immenses étendues de sable bouillant, presque parfaitement de cette population éparpillée sur ce grand territoire et regroupée dans des villes dignes des mille et une nuits, des gens adorables qui ont d'autres préoccupations plus vitales que les nôtres. Plus tard... découverte d'une autre partie du désert en territoire Tunisien... deux pures merveilles inoubliables !

    Nous sommes si loin en Normandie de ces chaleurs infernales et l'eau dans ces régions désertiques y est plus précieuse que n'importe quel trésor.

    Je dois absolument cesser de me plaindre de la pluie qui tombe si souvent dans ma belle région.

    Un extrait sur l'eau page 124 du beau livre de Jean d'Ormesson : La création du monde :

    " J’aime beaucoup l’eau. Moins que la lumière, bien sûr, qui va si vite, et même plus vite que tout. Mais beaucoup. Quand je l’ai vue couler en cascades du haut des montagnes et des glaciers, s’étaler dans les plaines en longs rubans paresseux, se rassembler en foule entre les continents, tomber du ciel goutte à goutte sur les forêts et les champs, j’ai éprouvé du bonheur. Elle est imprévisible. Elle m’étonnera toujours. Quand je l’ai inventée, je n’étais pas mécontent. Elle est sérieuse et frivole. Elle est solide et fluide. Tu la prends dans tes mains, elle glisse entre tes doigts. C’est une matière à la fois assez souple et assez résistante pour que tu puisses pénétrer en elle et qu’elle puisse pénétrer en toi. L’eau coule de ville en ville, les bateaux la labourent, elle rend la terre fertile et, sous le soleil brûlant, tu te jettes dans ses bras et elle apaise ta soif. Elle sait aussi tuer avec une sûreté infaillible. Insaisissable et changeante, l’eau est l’image de la vie : elle est cruelle comme elle et enchanteresse comme elle. 

    Je confonds les époques

     

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  • Commentaires

    5
    lucie poirier
    Samedi 17 Septembre 2016 à 20:13

    Jolis souvenirs , écrire c'est toujours un acte d'amour , une histoire magique , belle musique orientale , magnifique poésie, qui réveillent tant de nostalgie... !

    Merci Catherine.

      • Dimanche 18 Septembre 2016 à 08:21

        oui Lucie je voulais souligner l'importance de l'eau que nous avons à volonté ici et dont nous nous plaignons beaucoup, je suis près de la mer et entourée de marais en automne et hiver "blanchis" c'est ainsi que l'on dit pour signifier qu'ils recouvrent la terre toute entière. Cette chance que nous avons d'avoir de l'eau quand d'autres en manquent tant. Merci de ton passage mon amie et reviens quand ça te fera plaisir. Bon dimanche à tous les deux. Bises.

    4
    Vendredi 13 Juin 2014 à 13:45

      PREMIERS COMMENTAIRES

    1. Jean-Marc 06/07/2012

    J'ai apprécié le désert en participant, en sponsor, à un Dakar. J'ai vu le soleil, mais j'ai vu aussi la misère, avec des jeunes filles qui "volaient quelques cacahuètes sur le port"
    C'est vrai que l'eau c'est la vie, alors, ne la gaspillons pas !

    2. LNE 03/07/2012

    Merci à toi, Babou pour ce merveilleux voyage au coeur du désert où l'eau est encore plus précieuse que dans nos vertes contrées. Il est vrai qu'il ne faut pas gaspiller cet élément vital offert par le ciel afin que la nature y puise ses bienfaits. Certes, cette pluie nous semble parfois trop abondante voire débordante, mais les réserves ne sont pas éternelles ! Bravo pour ce magnifique poème qui nous rappelle que l'eau est un bien précieux

    3
    Mardi 27 Août 2013 à 18:11

    Normade comme tu dis si bien sur facebook, mais nous le sommes tous un peu. Peut-être le suis-je davantage grâce à mon imagination et mes souvenirs sublimés. La musique ? elle m'inspire et je ne peux pas m'en passer. Merci beaucoup.

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    2
    paumée
    Mardi 27 Août 2013 à 18:04

    Quelle ballade ! la musique apporte un supplément d'âme mais les images évoquées ici sont tellement prenantes ! quand on a vécu dans ces pays, on s'y retrouve dans une chaleureuse familiarité...

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