• L'Etoile - Lucette Almonsor

    Une pose de quelques mois, un souvenir de ma vie entre le Maroc et l'Algérie, en France où les yeux fermés un jour j'ai retrouvé la villa Maïtou... où j'ai revu cet homme épuisé, écroulé sur une chaise au milieu d'un capharnaüm indescriptible et j'ai revu Lucette vive, gaie et souriante. C'était vraiment une étoile et ces quelques vers lui sont dédiés. Je ne ferai aucun commentaire sur l'oeuvre de Céline. J'ai voulu écrire mes souvenirs de petite fille, huit pages recto-verso... il m'a fallu réduire mes mots pour en faire une poésie.

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    Lucette Almanzor (ou Almansor) - Destouches danseuse étoile et professeur de danse classique, épouse du Docteur Destouches. Je n'oublierai jamais cette femme extraordinaire.
    Louis-Ferdinand Auguste Destouches nom de plume : Louis-Ferdinand Céline est mort le 1er juillet 1961 dans la villa de Meudon. C'est lui que j'ai rencontré quelques mois avant sa disparition. Il me faisait très peur et j'appréhendais chaque rencontre.

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    Pour la petite histoire... mes demi-pointes étaient roses et ma tunique bleu ciel avec un tout petit volant de tulle de la même couleur.

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    L'Etoile,

    Je me revois fillette tout près de ma maman
    au pied de la colline de Bellevue, allant
    face à la Seine, sur la route des gardes
    vers la villa Maïtou just'après la rambarde
    au numéro 25 dans les années soixante..
    je vais aux cours de danse d'une prof éblouissante.

    A chaque rendez-vous je la sentais monter...
    cette peur panique de la grille bleutée
    d'où nous guettait stoïque son vieil époux tremblant
    prêt à lancer ses monstres de chiens aboyant
    daignant nous accorder méfiant le droit d'entrer
    sous son regard d'acier sans même nous saluer.

    Plus tard, la maladie le rendit immobile
    assis sur une chaise, il semblait si fragile
    devant sa table ronde où les chats ronronnaient
    une cage, des oiseaux, Toto le perroquet
    crachant dans un micro, foulant allegretto
    des manuscrits en vrac noircis de nombreux mots.

    Et maman repartait, je ne lambinais pas
    en grimpant au premier l'escalier si étroit
    jusqu'à la petite pièce qui servait de vestiaire
    j'ajustais mes cheveux les tirant vers l'arrière
    enfilais mes chaussons et ma tunique noirs
    puis enfin, exaltée, prendre place à la barre

    dans la salle profonde joliment parquetée
    dont toute la largeur de miroirs tapissée.
    Une alcôve dans laquelle on avait étendu
    des plaids, des couvertures et des bouts de tissus,
    destinés à l'Etoile qui venait s'y lover,
    un abri nécessaire un coin pour se poser.

    - Allons, chauffe tes muscles et fais-moi des pliés -
    Lucette nous obligeait en rythme pianoté
    à garder la maîtrise de nos corps enfantins
    elle, si magnifique rectifiait de ses mains
    nos gestes malhabiles, nos pieds, nos ports de bras,
    nos dégagés à terre, nos fouettés maladroits.

    je n'ai pas souvenir de lui avoir parlé
    mais je n'oublierai pas sa voix très assurée.
    Prises parfois de crampes il fallait du courage
    pour monter sur la poutre et du coeur à l'ouvrage
    pour toujours enchaîner nos efforts sans maudire.
    Sans cesse persévérer et ne jamais faiblir.

    Et pour nous soulager des efforts ébauchés
    entre ses mains d'artiste elle modelait nos pieds.
    Son entrain bienfaiteur nous voulait ballerines
    comme une jolie fée que le talent domine
    partageant sans compter sa passion pour la danse
    elle nous motivait à suivre ses exigences.

    Lucette Almanzor habite mon enfance.
    En compagne fidèle toujours prit la défense
    de l'époux-écrivain souvent controversé
    qu'un matin de juillet la mort a enlevé.
    Manquait-il à cette femme qu'elle soit aussi divine ?
    Pour n'être de nos jours que la femme de Céline ?

    L'Etoile - Auteure Catherine Pallois - Tous Droits Réservés

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    L’épouse de l’écrivain antisémite Lucette Almonsor-Destouches, est morte à 107 ans dans la nuit de jeudi à vendredi 8 novembre 2019. Soutien infatigable de son mari, elle vivait toujours dans la maison que le couple occupait depuis 1951. 

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    L'étoile

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    Ephémère, immortelle, versatile, la danse est le seul art qui, ne laissant aucun déchet sur la terre, hante certaines mémoires de souvenirs merveilleux. Citation de Jean Babilée.

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    La danse joue un rôle capital dans les relations humaines, elle est une école du comportement social, de l’harmonie du groupe. La danse est l’école de la générosité et de l’amour, du sens de la communauté et de l’unité humaine.
    De Rudolf von Laban

     Claude Debussy est un compositeur français, né le 22 août 1862 à Saint-Germain-en-Laye et mort le 25 mars 1918 à Paris. Arabesque - une œuvre pour piano seul composée par Claude Debussy. Il s'agit d'une œuvre de jeunesse du compositeur, qui les écrivit entre 1888 et 1891, alors âgé d'une vingtaine d'années. L’œuvre contient cependant nombre de traits caractéristiques du style de composition de Debussy. Les arabesques comptent parmi les toutes premières œuvres de la Musique impressionniste en France.

    Je confonds les époques

     

    Tempête

     

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    « Des ailleursdu 6 au 14 janvier 2016 »
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  • Commentaires

    9
    Poirier Lucie
    Jeudi 22 Juin 2017 à 15:20

    Très belle  poésie  et merveilleux souvenirs Catherine il est certain que la danse joue un rôle capitale dans les relations humaines. La danse est l'art de tout dire avec des gestes.

    Je t'embrasse affectueusement,

    Lucie 

      • Jeudi 22 Juin 2017 à 16:41

        Merci beaucoup Lucie de ta visite et surtout dans cette page, je te souhaite un très bel été et je te retrouve sur fb.

    8
    Lundi 10 Février 2014 à 18:01

    T'es gentille Odile merci beaucoup d'être passée quand même mais je sais bien que tu as d'énorme soucis avec tes yeux aussi ne t'inquiète pas de ne pas passer ici c'est moi qui passe chez toi. Je t'embrasse, courage.

    7
    Lundi 10 Février 2014 à 17:53

    Merci, mais à présent, ma vue me lâche et j'ai beaucoup de mal à venir sur les blogs, 

    Je t'embrasse:Odile

    6
    Lundi 10 Février 2014 à 17:24

    Commentaires de l'époque

    1. Jean-Marc (site web) 07/07/2011

    C'est très touchant et beau. Je suis né dans le 12ème arrondissement de Paris, prés de la gare de Lyon puis quelques années plus tard ce fût Vitry puis de nombreux déménagements, juste pour voir... du Nord au Sud et ailleurs...

    alors, ce là me rappelle plein de choses..

    2. biguy (site web) 07/09/2010

    Coucou,
    Encore moi, de superbes souvenirs de jeunesse... Alors comme ca tu as fait de la danse et en plus avec un super professeur. De quoi apprendre la rigueur et la discipline.
    On ne va parler de l'oeuvre de Céline car je n'ai pas encore réussi à lire un de ses écrits juqu'au bout.
    gros bisous j'ai bien aimé l'orgie patissière... Un bon régime s'impose après toute ces sucreries.
    Bisous bisou

    3. Michèle RENAULT-LEMIRE 18/08/2010

    Bonjour ma chère Catherine !
    Je guette, je guette toujours la dernière poésie !
    Mais combien de vie as-tu vécues ?
    Ton témoignage (exceptionnel)est très émouvant et on imagine l'émotion de cette petite fille ; c'est vraiment bien rendu.
    Aucune de tes poésies ne se ressemblent et tu nous entraînes à chaque fois dans un univers différent : bravo, cela fait du bien et tu nous tires "vers le haut".
    Je t'embrasse bien affectueusement
    "une fan" Mamierousse

    5
    Lundi 10 Février 2014 à 17:23

    Alors ça Hélène tu me fais vraiment sincèrement très plaisir, cette poésie a été une des premières et tu vois je n'y suis pas revenue depuis longtemps.. merci infiniment d'avoir laissé un commentaire et agréable et quels souvenirs tu as raison quels jolis souvenirs. Je t'embrasse et oui je n'hésite pas à venir emprunter tes "tubes" magnifiques. A très vite Hélène.

    4
    Lundi 10 Février 2014 à 17:16

    Bonjour Catherine,

    Se sont de merveilleux souvenirs que tu as partagés.  J'aimerais avoir une belle plume comme la tienne, mais ce talent n'est pas nécessairement donné à tous.  Tant mieux si tu as trouvé ce qui te plaisait chez moi et revient aussi souvent que tu as envie.  Je te souhaite une douce fin de journée, gros bisous

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    3
    catherinebabou Profil de catherinebabou
    Vendredi 28 Juin 2013 à 16:20

    Merci Dilou je dois dire que cette poésie fait partie de mes préférées d'ailleurs je préfère beaucoup d'anciennes aux nouvelles. Tu n'as pas besoin de courage pour écrire tes souvenirs il suffit d'en avoir envie et ça vient tout seul. Je t'embrasse et te remercie du temps que tu prends pour me lire et me dire ce que tu en penses. A bientôt et bon week-end.

    2
    Vendredi 28 Juin 2013 à 16:03

    Très émouvant!!


    J'aurais aimé écrire de cette façon "mes souvenirs" d'enfance ou lors de mes voyages autour du monde, mais je n'en ai plus le courage!!


    Alors, j'apprécie de lire "chez les autres"


    Merci pour ce aprtage de "ive"


    gros bisous/Dilou/odile

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