• L'homme à l'accordéon

    Les rues de Paris, le Sacré Coeur, Montmartre, les pavés, l'accordéon. Poésie écrite en mars 2013, reprise pour le plaisir en 2018, rééditée en 2021 pour mon propre plaisir.

    L'homme à l'accordéon

    L'homme à l'accordéon,

    Dans le passage sombre de la rue Notre-Dame
    règne l'effervescence des filles à l'ouvrage     
    devant des sans-le-sou guettant quelqu'amorçage
    à ferrer le poisson qu'aurait perdu son âme

    usé d'un bien trop plein de petits vins de rien.      
    Puis le bistrot se vide de rires en fanfare,
    les uns marchandent dur just'avant leur départ
    quelques croûtes minables qui passeraient leur faim.

    Tous ces gens en galère aimeraient faire Byzance
    pendant que au premier des chambres de misères
    abritent pour un temps des auteurs amers
    des peintres en attente d'une reconnaissance.

    Le sinistre trottoir crache des silhouettes
    devant des portes closes qui s'ouvrent et puis se ferment,
    l'accordéon ronronne et chauffe l'épiderme
    juste au pied de la butte où c'est pas toujours fête.

    Dans le passage sombre de la rue Notre-Dame,
    la cigarette aux lèvres et les mains baladeuses,
    un fol Apollinaire vient de flatter sa gueuse
    avant de se répandre en trois vers infâmes.

    Les lanternes s'étouffent dans le petit matin,
    les ombres se sont perdues des vagues de peine,
    de noires solitudes qui ne sont pas humaines
    se posent en rêvant à de plus beaux destins.

    Tandis que à cette heure l'autre population
    celle du besogneux qui gagne bien sa vie
    pavane en se vantant du devoir accompli
    gratifie de trois sous l'homme à l'accordéon

    qu'une femme rejoint pleine d'admiration.
    Autour du musicien elle va, elle vient
    et n'a d'yeux que pour lui qui prend un air badin,
    et s'ils ne parlent pas la musique en dit long.

    Catherine Pallois C'était hier Tous Droits Réservés

     

    OBLIVION ASTOR AZZOLLA

    et de magnifiques danseurs de tango Argentin à qui je supplie de ne pas retirer cette vidéo qui est superbe. Merci beaucoup.

     

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  • Commentaires

    8
    Samedi 18 Janvier 2014 à 11:08

    Bon week-end Mousse bon repos et à lundi quant aux poésies ah non tu n'as largement pas terminé car tu as autant de poèmes sur le menu de gauche que sur celui de droite. A très vite.

    7
    Samedi 18 Janvier 2014 à 10:58

    Bonjour chère Babou,

    Je vérifie, j'en trouve encore !

    Encore un très beau poème, c'est bien vrai, dans toutes les villes, il y a un accordéoniste,

    On dirait qu'il a entendu son heure de gloire qui n'est jamais venue.

    Hier grosse panne chez Skynet, c'est pour cela que tu n'as pas eu de news et pas de nouveau billet.

    Il fait beau à Bruxelles, ce sera une belle journée.

    Bon week-end, bisous, profite bien de ces deux jours.

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    6
    Lundi 30 Décembre 2013 à 16:37

    Merci Jean-Claude je sais combien vous aimez ce genre et comme je le comprends, je rentre à l'instant de Coutances où j'ai récupéré un livre et je suis ravie de trouver votre message vous me mettez du baume au coeur, rares sont finalement les messages sympathiques, nous parlions justement il y a une demi heure des difficultés à déposer ici des messages. Je vous souhaite de belles et joyeuses fêtes et une très heureuse nouvelle année à tous les deux en comptant bien sur votre adorable Lulu pour nous émerveiller encore et longtemps toutes les deux des froufrous que nous aimons tant. Bonne soirée Jean-Claude et merci encore.

    5
    poirier jean claude
    Lundi 30 Décembre 2013 à 16:33
    Babou je relis toujours avec plaisir ce poème très réaliste ! Je demande à Lucie de vous adresser la chanson de léo ferré écrite pour son pianiste j. cardon. la musique d'Astor Piazzola accompagne très bien votre poéme.Une autre chanson a été écrite par S. Gainsbourg: accor,accordéon.Et aussi le piano du pauvre de qui vous savez... Romain Romanelli l'accordéoniste er ami de Barbara est aussi excellent ... Mon amour de la chanson et de la poésie vient de me rendre trop bavard...
    4
    Poésies de Jean-Mar
    Vendredi 28 Juin 2013 à 16:37

    L'accordéon a un son parfois triste et pleure avec ses malheurs

    L'accordéon est gai au bal musette quand les danseurs sont en fête

    3
    mimi 67
    Mardi 12 Mars 2013 à 11:08
    mimi 67

    ce poème est superbe

    et la musique va bien avec

    bisous bisous

    2
    Mardi 12 Mars 2013 à 09:30

    Hello Babou

    Bravo ton poème est superbe !

    Il s'accorde bien avec l'accordéon ...

    Bonne journée, Isa.

    1
    poirier j.c.
    Lundi 11 Mars 2013 à 16:18

    Merci,ce beau poème réaliste c'est du "GRAND BABOU"Il mériterait  qu'un musicien en fasse une chanson.

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