• L'ombre

    Si on veut transmettre quelque chose dans cette vie, c'est par la présence bien plus que par la langue et par la parole. La parole doit venir à certains moments, mais ce qui instruit et ce qui donne, c'est la présence. C'est elle qui est silencieusement agissante.
    Christian Bobin Dans La grâce de solitude de Marie de Solemne

    L'ombre,

    C'était un jour d'automne où le chemin pâteux
    alourdissait vos pas, où le frémissement
    des eaux jaunes du lac vous troublait fortement.
    Une ombre à vos côtés vous effrayait un peu

    et voilà que soudain comme une ensorcelée
    vous glissiez sur la berge dans un état second
    et regardiez les ondes nébuleuses sans fond
    croyant y reconnaître des choses du passé.

    C'était un jour désert où la terre imbibée
    dégobillait d'ivresse en trop pleins écumeux
    et moutonnait crasseuse juste devant vos yeux.
    Quand vous faisiez l'effort de ne pas trop glisser,

    voilà qu'on vous tirait, qu'on vous prenait la main,
    qu'on vous entraînait fort au plus loin du rivage,
    votre peur fut telle d'inventer un visage
    qu'ainsi vous vous figiez sans rien comprendre à rien,

    puis l'illusion aidant vous cédiez lentement
    à l'attrait envoûtant  d'une curieuse voix :
    - flânons sous les grands arbres personne ne nous verra.
    Il faut aimer l'automne ! vous le pensiez vraiment.

    Catherine Pallois C'était hier Tous Droits Réservés

     

    L'ombre

    La belle dame sans merci de James Tissot 1877

    James Tissot, pseudonyme de Jacques-Joseph Tissot, né à Nantes le 15 octobre 1836 et mort à Chenecey-Buillon le 8 août 1902, est un peintre et graveur français qui a passé une partie de sa vie en Angleterre où il était apprécié comme peintre de la haute société de l'époque victorienne.James Tissot (1836-1906)

    Première Impression - une oeuvre d'André Gagnon

    Je n'aurais pu trouver un morceau plus joli pour écrire ces vers.

    L'amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d'en partager le poids, et ouvre les portes de l'apaisement.
    Tahar Ben Jelloun dans Éloge de l'amitié

    Tempête

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  • Commentaires

    11
    Mercredi 7 Mai 2014 à 20:59

    Heureuse de te recevoir ici, ah oui que cette ombre nous accompagne longtemps et toujours... je le pense vraiment.

    10
    Mercredi 7 Mai 2014 à 20:21

    Toujours autant de plaisir à parcourir ta poésie tellement sensible et délicate...

    9
    Jeudi 6 Février 2014 à 13:37

    repose-toi alors aujourd'hui je t'embrasse très amicalement d'être passée et d'avoir fait ce choix de "l'ombre" que j'aime beaucoup même particulièrement ah finalement il y en a beaucoup que j'aime bien. A très vite Mousse et merci encore.

    8
    Jeudi 6 Février 2014 à 13:28

    Bonjour chère Babou,

    Encore un très joli poème, tu as une merveilleuse plume, c'est un régal de te lire.

    Je ne sais plus si je suis venue hier, mardi et mercredi deux journées néfastes, ce matin, ça va mieux, pourvu que ça dure.

    J'étais épuisée, quand je m'énerve, j'ai très mal la tête, je n'étais à rien.

    Tout va bien, on reste zen !

    Bon après-midi, bisous doux.

    7
    Lundi 3 Février 2014 à 08:16
    • Jocelyne Boileau aime ça.
    • 2 partages
       
    • Maia Alonso mais tu nous enchantes ... il y a dans tes vers une sorte de nostalgie parfumée et entêtante absolument délicieuse ! je partage dans A fleur de pages...  
       
    • Catherine Nicolas Pallois quel joli compliment ben dis-donc je suis gâtée, merci bcp Maïa.

      Maia Alonso c'est ce que je ressens et j'aimerais avoir ton livre pour le feuilleter et m'y perdre à la régalade...
       
      Catherine Nicolas Pallois ça n'est pas pour demain.

      Maia Alonso il faut le faire !!!
       
    • Catherine Nicolas Pallois oooooooh que non.

    6
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 14:28

    j'apprécie ton commentaire d'autant que la poésie te ramène quelques années en arrière, vous étiez dans un affreux endroit et bien dangereux dis-moi. Merci beaucoup Hélène. Bon après-midi je t'embrasse.

    5
    Jeudi 21 Novembre 2013 à 14:19

    Ce poème évoque un effrayant souvenir, alors que j'étais en colonie de vacances en Bretagne, un mono qui se chargeait de dénicher un p'tit coin tranquille pour que les filles puissent vider leur vessie, se retrouve absorbé jusqu'au torse par des sables mouvants. Ni une ni deux, nous formons une chaîne pour l'extirper de là et c'est avec soulagement que nous y sommes parvenu(es) en unissant nos forces. Ce qui prouve que l'union fait la force !      

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    4
    Mardi 19 Novembre 2013 à 19:22

    commentaire supplémentaire facebook

    • Latifa Ben Arfa  sublime merci
        
    3
    Mardi 19 Novembre 2013 à 17:10

    Les commentaires sur facebook ici

     

    2
    Samedi 16 Novembre 2013 à 10:17

    Merci Fanette bonne et heureuse journée à toi également. Bisous d'amitié.

    1
    Samedi 16 Novembre 2013 à 10:15
    Moi-fanette

    Coucou Catherine 

    l'ombre nous suit et nous poursuit 

    Celle d'automne n'ont pas la même orientation mais sont toujours accrochées à nous 

    bon samedi 

    bisous 

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