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La croisée des esprits
Je prends toujours beaucoup de plaisir à imaginer des fées
Pour mes petites filles INES la plus grande et LOUANE encore toute petite.
La croisée des Esprits.
J’allais sur le chemin bourbeux et caillouteux
passant le petit bourg calme et silencieux
je voulais les revoir ces fées abandonnées
jadis toute petite au fond de mes pensées,
Elles me protégeraient des magiciennes sombres
condamnées à rôder tristes dans la pénombre.
L’automne était bien là et le vent soufflait fort
j’avais le nez glacé, râlais de tant d'efforts.
Après deux longues heures de marche difficile
j’aperçus dans la haie de gracieuses sylphides
la pluie avait cessée, j’étais très fatiguée
lorsque je fus charmée par un éclat bleuté,
Juste au pied d’un grand chêne doyen du petit bois
qui frôlait la croisée des esprits aux abois.
Des frissons ravivèrent les contes étonnants
exhumés tout à coup de mon subconscient.
M’approchant je les vis, et je ne rêvais pas,
valsant, virevoltant en tenue d’apparat,
minuscules, fragiles, nimbées de mille flammes,
glisser dans la trouée vers l’abri de leur âme.
Mais elles n’étaient pas seules, plutôt accompagnées
d’étranges petits hommes d’une grande agilité,
veillant à leur bien-être en ce curieux repaire
brigué par les démons d’un tout autre univers.
Je n’osais approcher mais ils m’y invitèrent.
Réticente à les suivre et cambrée vers l’arrière
je faisais quelques pas dans ce monde un peu flou
craignant de voir surgir quelque gobelin fou.
Un flûtiste charmant jouait une mélodie
favorisant le charme des gestes alanguis
et ces petits trésors volaient aux alentours
dans une voie lactée magnifique en plein jour.
Des rires éclaboussaient juste devant mon nez.
Une gerbe étoilée de grelots accordés
jaillissait aux prémices d’une étrange impulsion
de jouissance grande à oser l’abandon.
Puis l’ambiance changea, s’assombrit un instant
au passage d’une ombre précipitant l’élan
des frêles créatures qui voulurent échapper
au présage malsain d’une calamité.
Tétanisée moi-même, tremblante et craintive,
je sentis que mon corps partait à la dérive.
Une grande bousculade se produisit alors,
me fit craindre le pire et je n’avais pas tort.
Car une femme laide me fit hurler d’effroi
les bras chargés de haine, la bouche de crachats
une folle diabolique qui beuglait son poison
et faisait disparaître mes petits compagnons.
C’est dans le même instant que le ciel noirci.
D’une lueur divine, surgit un crucifix,
le monstre pris ses pieds aux racines du mal
s’écroula dévoré par la fange bestiale.
Tout avait voltigé, le démon n’était plus.
Eloignée par la force, alors seulement je fus
étonnée du silence. Le souffle de la brise
me fit réaliser l’impudente sottise
à percer les secrets des mythes de l’enfance.
Je prenais le chemin du retour en confiance,
relevais l’encolure de mon gros paletot
rentrais à la maison sans traîner, illico.
Je protégeais ma gorge de mon chaud cache-nez
et les mains dans mes poches je crus encore rêver
constatant qu’une fée qui se pensait discrète
me chatouillait les doigts du fond de sa cachette.
Catherine Pallois Tous Droits RéservésVoici une très charmante mélodie. Je pense qu'elle colle bien avec l'ambiance de cette croisée des esprits.
Tags : Esprits, automne, fées, balade, bois, étrange, créatures, mythes, enfance, cachette
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Commentaires
ANCIENS COMMENTAIRES
1. rahmouna (site web) 06/05/2012
encore bravo babou ;vous êtes extra ;je voulais vous demandez de laisser un petit mot en mémoire de mon défunt père qui est né le 6 mai il s'appelle HASNI
2. biguy (site web) 06/02/2012
Coucou,
Moi j'ai viré la méchante qui fait peur et trembler pour ne garder que les lueurs bleutés et les étoiles qui crépitent dans le yeux bercées par la mélodie du flutiste... mon coté éternelle reveuse. gros bisous
3. Jean-Marc 08/11/2011
Quelle chance d'avoir croisé un jour ces êtres merveilleux !
4. LNE 16/10/2011
Encore un magnifique poème gorgé de magie. Bravo Catherine !