• La leçon de couture

    A l'école, dans le temps, nous apprenions la couture, cela faisait partie du programme scolaire. Ici, photos de charmants travaux offerts par ma fille Sabine il y a bien longtemps.

    Année 2017 ... Reprise pour mes 66 ans et adressée à ma fille Sabine, sa fille ma petite fille Inès et à ma petite fille Louane qui a 7 ans et qui vient de m'offrir pour mon anniversaire un coeur-doudou et c'était un vrai travail de grande réalisé avec l'aide de sa maman que je remercie, par ma petite poucinette. En découvrant ce trésor je me suis souvenue de ma poésie écrite il y a bien longtemps. Quel joli anniversaire j'ai eu là. Merci ma petite puce.

    La leçon de couture

    La leçon de couture

    La leçon de coutureLa leçon de couture

    La leçon de couture,

    D'où me vient ce délire d'inventer des chimères
    à poser sur des feuilles des mots des rimes des vers ?
    je sais que ma mémoire regorge de souvenirs
    l'authentique récit vaut-il mieux qu'un délire ? 

    Aujourd'hui quel plaisir de pouvoir raconter
    un souvenir de classe de mes jeunes années
    le sourire me vient repensant qu'en ce temps
    on initiait les filles aux "tâches" de "maman".

    Lorsque toutes jeunettes à l'école des soeurs
    nous entrions en classe pas toujours de bon coeur
    notre premier regard allait vers le tableau
    où nous lisions tout bas un précepte dévot.

    Nous attendions très calmes l'ordre de nous installer
    après un vrai salut mutuel, imposé,
    pour écouter enfin quelques explications
    parcourir la morale qu'ensemble nous traduisions.

    Enfin la Soeur nommait les filles en punition
    qui à tour de rôle soignant bien leur diction,
    devaient lire à voix haute une oeuvre littéraire
    choisie pour nous instruire plus que pour nous distraire.

    Puis il fallait ôter du bureau ses souillures,
    nettoyer l'encrier parfait et sans bavures,    
    enfin l'époussetage et c'était capital
    pour une approbation à l'inspection finale

    ensuite et seulement nous sortions nos ouvrages,
    nos petites pochettes rescapées de naufrages,
    où l'on trouvait des fils de récupération
    enroulés par nos mères sur des petits cartons,

    des cotons à broder joyeusement mêlés
    et des bouts de tissus à la maison glanés.
    Quelquefois une paire de ciseaux à bouts ronds,
    un dé obligatoire rembourré de coton...

    Parfois un peu de laine qui venait d'un tricot
    que l'on n'aimait plus guère tant il était vieillot
    détricoté, roulé car il resservirait
    un jour à d'autre usage dont Maman jugerait...

    une poche cartonnée dans laquelle s'alignaient
    de longues aiguilles fines, une pierre de craie
    que l'on utilisait pour tracer sur la toile 
    des fleurs ou des objets parfois des initiales.

    Nous devions définir, fallait-il être habiles,
    la trame d'un tissus et en tirer le fil.
    Nos petites mains agiles, notre crédulité
    déclenchaient des coquilles qui nous faisaient glousser.

    Pour les longues aiguillées, le blâme était sévère
    car seules les fainéantes pouvaient s'en satisfaire !
    et nous nous appliquions à faire des ourlets
    à petits points serrés réguliers et parfaits.

    Souvent pendant le cours on entendait : "ma Soeur...
    j'ai besoin s'il vous plaît ..." alors là, pas d'erreur,
    "la grosse ou la petite ?" telle était la question !
    il fallait la première pour l'autorisation ...

    Pendant que la fillette filait en commission
    nous étions attentives à coudre des boutons,
    histoire de petits trous qu'ils soient quatre, trois ou deux
    il fallait bien qu'ils tiennent sinon gare aux gros yeux.

    Quant à nos boutonnières, elles nous faisaient rager
    piquer de bas en haut et puis recommencer...
    en couvrant le tissus qui devait s'effacer
    sous nos points minuscules et bien proportionnés.

    Chacune à son ouvrage, calme, le nez baissé
    alors qu'on écorchait l'oeuvre d'un romancier
    Quand une mouche passait qui donc la suivait ?
    la même, toujours la même qui ailleurs s'envolait !

    Oui, nous avions une heure pour ce cours de couture
    utile ô combien à notre vie future.
    Aux petites mains de fées.. des vocations sont nées 
    peut-être et pourquoi pas, on peut toujours rêver !

    Cependant quelle fierté, je me souviens encore
    du napperon orné d'une fleur jaune d'or
    aux petits points de croix travaillés patiemment
    offert avec amour un jour à ma Maman.

    A l'époque où l'on jette et ce à tour de bras
    les choses utilisées souvent même qu'une fois
    je n'ai pas tout perdu de ces travaux forcés
    simplement que le geste... de mettre de côté.

    Catherine Pallois - Tous Droits Réservés

    La leçon de couture La leçon de couture

    Liebestraüme une des trois pièces les plus connues qui a été créée et composée par Franz Liszt, et publié en 1850 pour accompagner des poésies. Si Franz Liszt imaginait des poèmes d'amour je propose à mes visiteurs une scène de la vie de tous les jours des années 60.

    Franz Liszt (Liszt Ferenc en hongrois) est un compositeur, transcripteur et pianiste virtuose hongrois né le 22 octobre 1811 à Doborján1 (Empire d'Autriche) et mort le 31 juillet 1886 à Bayreuth (Allemagne).

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    Tempête

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 13 Juin 2014 à 13:13

    1. FANETTE (site web) 05/12/2012

    coucou toi
    bon je reviendrai lire, je passais juste dire bonjour parce que la leçon de couture en titre m'a interpellée étant donné que je suis en plein dedans avec mes sacs à tarte hihihih
    J'avoue que j'ai encore un peu de mal avec mon blog mais ça va venir
    Il est vrai que j'aimerai avoir de colonnes un peu bougeantes comme ici et imagée mais j'ai encore un peu de mal
    bonne journée et à plus tard quand je reviendrai lire ce texte
    bisous

     

    2. vallee 22/09/2012

    heureusement que j'ai appris à coudre à l'école primaire, sinon, je ne pourrais pas actuellement réparer les petits hauts jolis mais fragiles de ma petite fille !!!!... maëlie 95

    REP DE CATHERINE : Hé oui Geneviève ça nous aura été utile à quelque chose ces cours de couture à l'école... merci de ton passage. Bel automne et bonne journée. Bisous.

     

    3. ROSA Suzanne 04/08/2011

    braavooo Madame BABOU ....j'ai aussi vécu ces instants de couture ( forcée ) qui ne sont plus que dans mes souvenirs
    ( j'ai 64 ans)...TRES BEAU POEME !!! je reviendrai très souvent sur votre site qui m'a été indiqué par Jean-Marc CHERRIER !!!!Amicalement de la part d'une autre " poétesse " ( AMATEUR CELLE-LA )

    REP DE CATHERINE : Merci beaucoup Suzanne, heureuse que cela vous plaise, c'est drôle comme les souvenirs des unes éveillent la mémoire des autres... nous avons presque le même âge donc forcement... Bonne journée et à très bientôt.

     

    4. Jean-Marc 08/07/2011

    Je n'ai aucune maitrise en couture,
    Je sais à peine recoudre un bouton, alors je vais, discrètement vous quitter... sur la pointe des pieds.

    REP DE CATHERINE : quel dommage les garçons devraient essayer justement peut-être seraient-il surpris et aimeraient-ils cela.

     

    5. Hélène 26/04/2011

    Ce récit poétique est prodigieux ! Bravo Catherine ! Je ne sais pas faire le point de croix, ni les ourlets, mais à travers ce récit j'ai pu ressentir ce qu'étaient les vraies corvées et je t'en remercie vivement. Perso, j'ai eu de chance ! J'ai reçu des cours de cuisine ! Youpi ! Je me souviens de la confection de mon 1er baba au rhum destiné aux anciens d'un hospice... Pour que ce baba soit plus goûteux et savoureux, je l'ai imbibé de 3 cuillers à soupe de rhum à la place du p'tit bouchon initial. Ah ! J'adore la cuisine créative !
    Merci à toi, Catherine de partager avec nous des bribes de ton vécu, j'adore ! Gros gros bisous

    REP DE CATHERINE : Merci Hélène de ton savoureux témoignage, l'idée du gâteau destiné aux anciens est fameuse et à retenir car je ne pense pas que cela se fasse beaucoup de nos jours, quant au rhum alors là quelle idée de géniale future cuisinière que tu es sans doute devenue. Merci de ton passage... et pour le point de croix, rien de plus simple mais si compliqué tout de même aux doigtés maladroits de petites filles... Bizzz Hln à ++

     

    6. Maman 21/04/2011

    Ces années d'école religieuse t'ont vraiment marquées dans tous les domaines, c'est une réelle surprise!il te reste le tricot que tu travailles à merveille ainsi que tous tes poëmes si bien traités. Encore tous mes compliments pour un si beau travail, c'est toujours un vrai plaisir de te lire. Gros bisous.

    REP DE CATHERINE : Oui c'est vrai ces années m'ont marquées pour beaucoup de raison et j'ai beaucoup de plaisir à écrire ces souvenirs qui à force d'y penser me reviennent parfaitement. Merci Maman d'aimer ce que je prends tant de plaisir à faire. Je t'embrasse fort.

     

    7. RENAULT-LEMIRE Michèle 19/04/2011

    Super, super ! merci Catherine : je me suis complétement retrouvée dans cette ambiance de cours de couture ; cours de couture qui m'ont servie pour mon certificat d'études (eh oui à l'époque cela se faisait)
    Dans mon déménagement, j'ai retrouvé avec beaucoup d'émotion, la nappe à thé brodée, tout en feston, que j'avais faite pour Maman. Bien sur je l'ai gardée et comme tu le dis si bien, j'ai fait l'impasse sur beaucoup d'autres objets (qui auraient pu encore me servir).
    Ma chère Catherine, tu es fantastique : un vrai disque dur de notre enfance où tu engranges tous nos souvenirs, nos petites joies et parfois aussi nos douleurs mais, c'est si bien écrit, que de les revivre nous fait du bien.
    Bon courage pour ton quotidien actuel, je pense très fort à toi.
    Je t'embrasse bien affectueusement et ne t'oublie pas.
    Michèle

    REP DE CATHERINE : Tu me fais tellement plaisir Michèle... rien de simple ici vraiment et en plus en mettant en ligne j'ai tout bouffé mon forfait internet, pas moyen d'entrer ma musique... je suis fatiguée. Je t'embrasse et suis si heureuse que l'on puisse se retrouver ainsi dans nos souvenirs de gamines. A bientôt.

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