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Orgie pâtissière 2011 revisitée
Voilà une aventure qui a bien dû vous arriver.
Orgie Pâtissière,
En promenade un très beau jour
et un arrêt rue du cougnou
où l'on suggère mille trésors
à l'open-sugar du drugstore.
Sa délicieuse devanture
me fait saliver et je jure
moi la goulue incontrôlable
J'entre pour vendre mon âme au diable !
Une jeunette grassouillette
encapuchonnée de galettes
pose la question fatidique
- voulez-vous goûter nos classiques ?
Bon inutile d'avoir la dent
pour se régaler gentiment
de cakes trempés dans son tea
moelleux et tendres à l'infini
quand des financiers au beurre
me sautent à la goule j'ai peur
car ils me font perdre mes sens
et c'est bien là que tout commence...
car monte soudain ma tension
en reluquant un mirliton
alors qu'un frais tiramisu
veut me faire goûter ses dessous.
Lorsque j’engouffre un far Breton
des papalines d'Avignon
roulent sur un flan pâtissier
qui hurle qu'il est breveté
alors qu'un jet de crème fouettée
m'éclabousse et me fait hurler
- mais c'est bizance, quelle orgie !
manquaient plus que les mousses aux fruits
que se répandent et je me fâche
de grosses médailles de tâches,
la nougatine assiégée
grimpe en varappe devant mon nez
écrase pêches et abricots
se mêlant au coulage chaud
d'un chocolat liquide et noir
dégoulinant de toute part
sur un énorme salombo.
J'ai mal au coeur, j'ai besoin d'eau !
Mais j'aperçois un bataillon
du légendaire sabaillon,
tandis qu'une chic aumônière
me dit : tire-toi de cette galère !
lorsqu'une crème mousseline
proclame aux gens qui se débinent
que sans elle le Paris-Brest
serait pâte à chou d’opérette,
Vite un client pique une brioche,
planque un mille-feuilles sous une cloche,
des crêpes volent, le tocsin sonne
en chapelets de pets de none.
Quand vient tomber un pithiviers
devant ma bouche prête à gober
une grosse tarte en profite
et me chuchote... ta cellulite !
Des agrumes coulant de miel
ont pris le goût d'un septième ciel,
quand je demande en sourdine
que l'on m'apporte de l'aspirine
Surgit un clafoutis cerises
qui vient m'offrir une de ses prises
un ananas flanqué de mangues
qui va me faire tirer la langue
et ça fait monter la pression
d'un très gros sorbet au citron
collant une tarte à un baba
qui veut juste me tirer de là !
puis un éclair vient me chercher
la dame blanche va m'étouffer
je me cramponne et c'est alors
qu'épouvantée je crie - "c'est mort !".
je file hors jeu et ventre-à-terre
laissant mon dû à la caissière,
Mon Dieu est là il me raisonne,
Je dois filer ça vous étonne ?
pour m'arrêter deux pas plus loin
au petit coin car j'ai besoin !Catherine Pallois - Allias Marthe des Monts - Tous Droits Réservés. Texte écrit en 2011 et revisité.
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Commentaires
Gloups ! ton texte porte bien son nom.... J'adore ! mais je n'ai plus faim !
Oui Valie je comprends qu'on n'ait plus envie d'avaler quoique ce soit après avoir lu ces lignes.. mais c'est presque étudié pour !!! Merci de ton commentaire Valie. Bon après-midi. Bises et amitié.