• Un dîner d'athées

    A un dîner d'athées - Une nouvelle de Jules Barbey d'Aurevilly

    AUTRES EXTRAITS EN COURS

    Un dîner d'athées

    Les Diaboliques - Editeur Isoète
    illustré par Yves Ledent

    Résumé : Monsieur de Mesnilgrand, ancien officier de l'Empire est aperçu dans l'église de Valognes. Athée notoire, il assiste à des dîners auxquels participent tous les esprits forts de la ville. Pressé de s'expliquer sur sa présence dans une église, il raconte comment en Espagne pendant la guerre, il fut le témoin d'une violente dispute entre Rosalba et son amant le major Vdow.

    Durant un dîner entre anciens révolutionnaires et militaires, les convives évoquent la présence incroyable de Mesnilgrand à l'église et cela fait jaser connaissant le personnage et son aversion pour tout ce qui a un rapport avec la religion. On le presse de s'expliquer, ce qu'il  fait d'ailleurs et Mesnilgrand raconte qu'il a eu une relation avec Rosalba la femme du major Ydow, que celle-ci est tombée enceinte mais que l'enfant est mort très rapidement. Le mari trompé persuadé d'être le père le fait embaumer et garde auprès de lui le coeur de son petit enfant.
    Mais il apprend l'adultère de sa femme et après une querelle épouvantable, il jette le coeur pour punir la mère. Mesnilgrand ne le supporte pas et reccueille le coeur du petit mort, jugeant qu'il avait suffisamment pesé sur sa conscience sans doute et le déposa au sein de l'Eglise. Cela permet de dire que dans tout le "mal" exprimé dans les Diaboliques il y a quand même un tout petit peu de "bien"... mais tout se discute !

    Extrait page 58 : ... Au prendre ou au laisser, c'était certainement ce qu'on peut appeler une belle fille, dans l'ensemble de sa personne... Mais les philtres qu'elle faisait boire n'étaient point dans sa beauté... Ils étaient ailleurs... Ils étaient où vous ne devineriez jamais qu'ils fussent... dans ce monstre d'impudicité qui osait s'appeler Rosalba, qui osait porter ce nom immaculé de Rosalba, qu'il ne faudrait donner qu'à l'innocence, et qui, non contente d'être la Rosalba, la Rose et Blanche, s'appelait encore la Pudique, la Pudica, par-dessus le marché ! ...

    Curieuse histoire en vérité.

    Fallait-il que Barbey soit  incroyablement pervers pour décrire avec tant de noirceur ses personnages ? Non je ne pense pas,  il avait le don de tout simplement bien analyser et traduire une certaine société bourgeoise de l'époque.

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