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Je confonds les époques
Je relate souvent mes souvenirs d'enfance et mes séjours dans les pays du Maghreb, je suis particulièrement sensible à leur culture. Cependant j'ai voyagé pas mal finalement et il y a bien d'autres beaux pays dans le monde.
Là-bas c'est mon passé, c'était bien, même si l'époque était trouble, j'étais si jeune.
Veux tu vivre heureux ? Voyage avec deux sacs, l'un pour donner, l'autre pours recevoir. Goethe.
"Quand on aime la vie, on aime le passé, parce que c'est le présent tel qu'il a survécu dans la mémoire humaine"
Citation de Marguerite Yourcenar extrait de "les yeux ouverts"Merci Nathie pour ce superbe montage.
Je confonds les époques,
Au pays de l'avant je flâne encore souvent
dans les jardins d'été où les bougainvilliers
les orangers suaves explosaient de beauté.
C'est au pied d'un grand chêne où je vis à présentque je passe mon temps à refaire le trajet
des chemins de traverse empierrés et poudreux
surplombés de glycines au parfum capiteux
à ma région de France, Normande s'il-vous-plaît.Valaient-ils les prairies, les bocages verdoyants
ces villages de sable brûlant sous le soleil ?
Les uns étaient des perles les autres des merveilles,
je les couve et les aime à présent tout autant.Ces vies que j'ai croisées, ces routes, ces paysages
ont nourri ma mémoire et comblé mon esprit.
Dorénavant je classe un grand charivari
d'albums désordonnés emplis de mille images.Je confonds les époques d'hier et d'aujourd'hui
cela est si troublant parfois même amusant
d'en faire des raccourcis triés au fil des ans
et de les partager au gré de mes envies.Je revois ces étals colorés et bruyants.
Ces cabas alourdis de fruits et de légumes.
Je rêve de pyramides flamboyantes d'agrumes
que je retrouve ici sur les marchés bruyants.Si j'ai râlé souvent de ne plus supporter
les chaleurs torrides de ces pays du sud
voyez je me surprends de grande gratitude
envers ce beau soleil qui joue à se cacher.Si j'ouvre ici souvent mon fidèle parapluie
souriant malgré tout au gros temps de Cherbourg
éprouvée des fournaises sur le Djebel Amour
voilà que j'apprécie la pluie à l'infini !Je sens encore l'odeur des tapis qu'ont tissé
quelques très jeunes filles aux métiers si adroites.
Je fonds pour un bon thé à la menthe et des dattes
mais le parfum des pommes me les fait oublier.Si l'ocre me fascine au point de le vanter
si l'oud et le rabâb me parlent profondément,
les pianos, les violons me font tourner les sangs
et le vert des prairies rend belles mes journées.De tous mes souvenirs gardés précieusement
je n'ai plus qu'une envie honorer le meilleur
alors que d'en parler, longtemps me fit bien peur
voyez comme j'en fais ici-même un roman !Des déserts bouillants à mon frais Cotentin
je vais et puis je viens et c'est une évidence
étourdissante un peu, qu'importe les distances..
je confonds les époques car j'en ai grand besoin.Catherine Pallois - 2011 - Tous Droits Réservés
Jane Eyre.. De Charlotte Bronté 1816/1855 romancière et poétesse anglaise. Soeur aînée d'Emily Bronté et d'Anne Bronté. Music de ce film, de John Williams. Une grande histoire très romantique. Pour ce poème, j'ai été inspirée par cette musique précisément.
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