• L'élégance du hérisson de Muriel Barbery édité chez Gallimard

     L'élégance du hérisson de Muriel Barbery édité chez Gallimard

    Dévoré il y a déjà pas mal de temps et grâce à Mr Moutard qui me l'avait conseillé, je voulais vous conseiller ce roman  où Muriel Barbery a planté son décor dans un immeuble chic Parisien. Là une concierge... une incroyable fillette... et des personnages étonnants comme ce Japonnais amoureux de... et pour vous donner envie de lire cet ouvrage je noterai simplement un extrait d'une des pensées profondes de la petite Paloma (Pensée profonde n° 3 page 55)

    " Ceux qui savent faire, font ; Ceux qui ne savent pas faire, enseignent ; Ceux qui ne savent pas enseigner, enseignent aux enseignants et ceux qui ne savent pas enseigner aux enseignants font de la politique ".

    "En pensant à ça je me dis que finalement, c'est peu-être ça la vie : beaucoup de désespoir mais aussi quelques moments de beauté où le temps n'est plus le même. C'est comme si les notes de musique faisaient un genre de parenthèses dans le temps, de suspension, un ailleurs ici même, un toujours dans le jamais.
    Oui, c'est ça, un toujours dans le jamais"

    "Il y a toujours la voie de la facilité, quoique je répugne à l'emprunter. Je n'ai pas d'enfants, je ne regarde pas la télévision et je ne crois pas en Dieu, toutes sentes que foulent les hommes pour que la vie soit plus "facile". Les enfants aident à différer la douloureuse tâche de se faire face à soi-même et les petits-enfants y pourvoient ensuite. La télévision diverti de l'harassante nécessité de bâtir des projets à partir du rien de nos existences frivoles ; en circonvenant les yeux, elle décharge l'esprit de la grande oeuvre du sens. Dieu, enfin, apaise nos craintes de mammifères et l'insupportable perspective que nos plaisirs prennent fin un jour. Aussi, sans avenir ni descendance, sans pixels pour abrutir la cosmique conscience de l'absurdité, dans la certitude de la fin et l'anticipation du vide, crois-je pouvoir dire que je n'ai pas choisi la voie de la facilité".

    "La Civilisation, c'est la violence maîtrisée, la victoire toujours inachevée sur l'agressivité du primate. Car primates nous fûmes, primates nous restons, quelque camélia sur mousse dont nous apprenions à jouir. C'est là toute la fonction de l'éducation. Qu'est-ce qu'éduquer ? C'est proposer inlassablement des camélias sur mousse comme dérivatifs à la pulsion de l'espèce, parce qu'elle ne cesse jamais et menace continuellement le fragile équilibre de la survie"

    Et pour terminer parce qu'il vaut mieux lire le livre en entier

    "Je suis toujours fascinée par l'abnégation avec laquelle nous autres humains sommes capables de consacrer une grande énergie à la quête du rien et au brassage de pensées inutiles et absurdes".

    Personnellement, je trouve ce livre absolument succulent.

    Je conseille, c'est excellent.

     

    Tempête

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