• La vengeance d'une femme

    La vengeance d'une femme. Une nouvelle de Jules Barbey d'Aurevilly

    La vengeance d'une femme

    Les Diaboliques - Editeur Isoète
    illustré par Christophe Rouil

    Résumé : Robert de Tressignies reconnaît en une prostituée de bas étage. La Duchesse d'Arcos de Sierra-Leone, fille d'une des plus nobles familles d'Espagne. C'est " l'ivresse de la vengeance " qui l'a conduite à cette déchéance. Elle raconte...


    Cette femme que dépeint l'Auteur est magnifique d'orgueil et de vengeance. L'histoire se déroule un soir où un jeune dandy Robert de Tressignies croit reconnaitre en la personne d'une prostituée absolument magnifique une personne qu'il aurait connu, la suit dans sa chambre.
    Elle montre un appétit et un savoir faire hors du commun des filles de mauvaise vie, appétit durant lequel son regard se fixe sur un portrait d'homme qu'elle a au bras. Tressignies lui demande, pendant leurs ébats, pourquoi elle se perd avec tant de hargne dans ce portrait.. alors elle raconte.. Elle, la prostituée n'est autre que la Duchesse d'Arcos de Sierra-Leone, dernière descendante de la branche italienne des Turre-Cremata. Elle est la femme d'un homme puissant et respecté en Espagne.

    Elle est la femme d'un homme puissant et respecté en Espagne. Un jour, Don Esteban, marquis de Vasconcellos, cousin du Duc son mari, arrive à Sierre-Leone. C'est un vrai coup de foudre entre la Duchesse et Don Esteban, ce qui effraie la Duchesse, elle demande alors à son mari d'éloigner Don Esteban. Son mari refuse. Un amour platonique s'installe entre la Duchesse et Don Esteban,
    mais le mari s'en rend compte et lui impose d'assister à la exécution de l'amant, il donne l'ordre, en effet, d'étrangler l'amant puis d'enlever son coeur pour le donner à dévorer aux chiens au lieu de lui donner à dévorer à elle qui le réclame pour, sans doute, laver son honneur.
    Terrible sera alors la vengeance de cette femme qui décide dorénavant qu'elle se prostituera, vengeance qui se retournera hélas contre elle.


    Extrait page 24 ... En ce temps-là, ses pareilles à Paris, qui ne trouvaient pas assez sérieux le joli nom de " lorettes " que la littérature leur avait donné et qu'à immortalisé Gavarni, se faisaient appeler orientalement des " panthères ". Eh bien, aucune d'elles n'aurait mieux justifié ce nom de panthère... Elle en eut, ce soir-là, la souplesse, les enroulements, les bonds, les égratignements et les morsures. Tressignies put s'attester qu'aucune des femmes qui lui étaient jusque-là passées par les bras ne lui avait donné les sensations inouïes que lui donna cette créature, folle de son corps à rendre la folie contagieuse, et pourtant il avait aimé, Tressignies. Mais, faut-il le dire à la gloire ou à la honte de la nature humaine ? Il y a dans ce qu'on appelle le plaisir, avec trop de mépris peut-être, des abîmes tout aussi profonds que dans l'amour. Etait-ce dans ces abîmes qu'elle le roula, comme la mer roule un fort nageur dans les siens ? Elle dépassa, et bien au-delà, ses plus coupables souvenirs de mauvais sujet, et même jusqu'aux rêves d'une imagination comme la sienne, tout à la fois violente et corrompue...

    Terrible histoire que celle-ci. Cette femme de grande classe sociale qui dégringole les échelons de la honte pour salir la réputation d'un mari qui la répugne est parfaitement bien décrite par Barbey dans cette nouvelle intéressante à lire.

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